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Solidaires de François Auguste et des autres "délinquant-e-s de la solidarité"

lundi 26 novembre 2007, par SUD éducation

Discours de l’union syndicale Solidaires Rhône lu lors de la manifestation de soutien à François Auguste, élu jugé pour avoir exprimé publiquement son désaccord lors d’une expulsion de sans-papiers.

Deux autres militant-e-s, Florimond et Khadija, ont également des ennuis judiciaires pour "délit de solidarité" avec les sans-papiers


Monsieur Sarkozy, vous êtes le premier président de la République française qui soit à la fois fils d’immigré et parent d’élève.

Monsieur Sarkozy, quand votre fils, chaque matin, part en classe, comment pouvez-vous le regarder dans les yeux et l’embrasser, alors que vous allez passer la journée à diriger une équipe organisant la chasse aux étrangers jusqu’aux portes des écoles, et de véritables rafles, qui obligent des milliers de familles à vivre dans la peur, à se cacher en permanence ?

Monsieur Sarkozy, votre grand-père maternel est né dans une famille juive chassée d’Espagne. Pensez-vous honorer sa mémoire quand votre équipe parle d’êtres humains comme on parle de marchandises : en terme de chiffres, d’objectifs à atteindre, de quotas d’expulsions.

Derrière vos pourcentages, Monsieur Sarkozy, nous voyons des êtres humains, des noms, des espoirs, des souffrances liées à la misère, au déracinement ou au travail clandestin. Nous voyons les visages de nos voisins, de nos amis. Et notre résistance aujourd’hui a aussi un visage, celui de François Auguste. Vous voulez expulser 25 000 personnes, Monsieur Sarkozy ? Nous serons bien plus de 25 000 François Auguste, 25 000 Florimond, 25 000 Khadija pour vous en empêcher.





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