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Communiqué de l’Union Syndicale Solidaires

Régime spécifique d’assurance chômage des intermittents : Le projet actuel doit être rejeté !

lundi 17 avril 2006


Une réunion paritaire aura lieu le mardi 18 avril au siège du Medef sur les annexes 8 et 10
relatives au régime spécifique d’assurance-chômage des professionnels intermittents du cinéma,
de l’audiovisuel, de la diffusion et du spectacle.

Cette réunion doit permettre - selon les termes mêmes de Denis Gautier-Sauvagnac, chef de file du
patronat et vice-président de l’UNEDIC (par ailleurs fervent défenseur ces dernières semaines du
CPE) - de procéder à d’ultimes vérifications techniques avant la ratification du projet d’accord tel
que proposé lors d’une précédente séance le 9 mars dernier.

Ce texte se contente d’apporter quelques modifications, à la marge, au protocole en vigueur depuis
le 26 juin 2003. Protocole injuste, coûteux, et non redistributif, qui favorise les salariés employés
le plus régulièrement et pour les plus hauts salaires, et précarise toujours davantage les salariés les
plus précaires.

Une telle proposition constitue une véritable insulte non seulement aux mobilisations des premiers
concernés ; au travail effectué par différentes structures représentatives de ceux-ci (syndicats,
collectifs, coordinations...), par le Comité de suivi et différents experts ; aux 476 parlementaires
signataires d’une proposition de projet loi en ce domaine... mais aussi à l’ensemble des usagers
de l’assurance-chômage et des salariés contribuant à l’UNEDIC.

Dans le même temps, le gouvernement se refuse toujours à mettre en œuvre divers engagements
pris en son nom par le ministre de la culture et de la communication.

Les mobilisations de ces dernières semaines contre le CPE sont là pour témoigner d’un rejet de
plus en plus fort au sein de la population à l’encontre des politiques néolibérales qui génèrent
précarisation du travail, paupérisation du salariat et destruction des droits sociaux.

L’unité syndicale qui a prévalu tout au long de cette lutte a été un élément essentiel dans le retrait
du CPE. Aujourd’hui, il semblerait contradictoire que certaines organisations syndicales après
avoir dit non au CPE décident quelques jours plus tard d’envoyer les travailleurs du spectacle dans
la plus absolue précarité en acceptant de signer le texte actuellement proposé.

L’Union syndicale Solidaires demande aux différentes organisations de salariés présentes dans ces
négociations - notamment celles signataires du protocole du 26 juin 2003 - de rejeter en bloc ce
nouveau projet.

Ce qu’il faut imposer aujourd’hui, ce sont de nouvelles mesures qui permettent réellement la mise
en place au sein de la solidarité interprofessionnelle d’un régime pérenne et équitable en faveur
des professionnels intermittents du cinéma, de l’audiovisuel, de la diffusion et du spectacle.





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