L’opposition à la réforme de l’inspection du travail se poursuit et s’amplifie dans les services
Non aux menaces de sanctions, Non aux pressions exercées sur les agents
lundi 9 février 2015
Malgré l’opposition forte et constante de la majorité des agents, malgré d’énormes difficultés de mise en œuvre, malgré la souffrance des agents et la dégradation du service public, envers et contre tout, envers et contre tous, la réforme de nos services se poursuit. L’objectif principal de la réforme est bien la mise au pas de l’inspection du travail, trop indépendante et trop peu aux ordres du pouvoir politique, associée à une réduction des effectifs. Le ministre conteste nos chiffres, mais nous assistons à une diminution sans précédent des effectifs affectés au contrôle des entreprises : 200 agents en moins sur le terrain, soit une baisse de 10% en moyenne, jusqu’à moins 20% dans certaines UT.
La charge de travail des agents a, dans la majorité des unités territoriales considérablement augmenté pour tous les agents, notamment en raison des suppressions de postes, des situations d’intérim, conjoncturels comme structurels, engendrées par la réforme, des réorganisations de secrétariat, des déménagements et du tri des dossiers.
La situation dans les services est extrêmement difficile : déménagements organisés dans l’urgence et sans moyens (et parfois sans consultation des CHSCT locaux), crispations autour des réaffectations, bouleversement des collectifs de travail… La note DGT-DRH du 4 septembre 2014 prend acte et organise la paralysie de nos services pendant de longs mois, si ce n’est des années. Elle institutionnalise la gestion de l’intérim au nom de « l’entraide confraternelle », nouveau concept inventé par MM. Struillou et Blondel pour contraindre les agents à tout accepter jusqu’à ce que la charge de travail devienne, selon les propres termes de l’administration, « insoutenable ». Il s’agit d’en faire le maximum jusqu’à atteindre le point de rupture. C’est inacceptable ! Nous ne pouvons pas tolérer un tel appel au burn-out.
Alors que la réforme désorganise le service public, tous services des DIRECCTE confondus, et que les agents sont totalement désorientés, la DGT n’a rien trouvé de mieux que de les menacer et de les culpabiliser, en prétextant que « le principe de continuité du service public s’impose à l’administration et à tout agent public ». Ce procédé est inacceptable ! Nous subissons en effet de plein fouet les conséquences de la réforme et ses contradictions – réduction des effectifs et intégration des
contrôleurs du travail dans le corps de l’inspection du travail au compte-gouttes. L’administration, s’asseyant sur le principe fondamental « à travail égal, salaire égal », presse les contrôleurs du travail à contrôler les entreprises de plus de 50 salariés, sans formation préalable ni moyens juridiques.
Les formes des luttes sont diverses :
Les moyens juridiques sont explorés :
Les régions Rhône Alpes, Franche-Conté, Alsace, Ile de France, Nord Pas de Calais Haute Normandie, Midi Pyrénées, Pays de Loire… sont dans la lutte.
Des collègues ont d’ores et déjà été convoqués à des entretiens individuels pour leur intimer l’ordre de cesser leurs actions de boycott !!
La mobilisation de tous les agents des unités territoriales concernées a pour l’instant, fait reculer l’administration.
Nous dénonçons la volonté du ministère d’isoler les luttes en mettant en œuvre des
procédures individuelles d’entretien, prémices de procédures disciplinaires.
Nous demandons le retrait de la note DRH/DGT du 11 décembre 2014, véritable
criminalisation de l’action syndicale.
Nous appelons à la mobilisation de tous les agents pour que nos camarades en lutte ne restent pas isolés.
Nos revendications
Nous appelons au refus de l’augmentation de la charge de travail et notamment à organiser :
Agissons pour le maintien de l’indépendance d’action des agents de contrôle et pour obtenir des moyens pour le fonctionnement des services et nous appelons à organiser collectivement dans les UT :
Organisons partout des assemblées générales du personnel sur heures d’information syndicale les 26 ou 27 janvier 2015
Et décidons partout de la généralisation des actions (boycott et lettre collective des
agents, envoi d’une lettre aux usagers,….. )
Désignons en assemblée générale des délégués pour participer à une rencontre
nationale le 24 février à l’appel de l’intersyndicale pour faire le point sur l’état de
mobilisations, leur étendue, les agissements contraires aux intérêts des agents
et des salariés et les résistances à construire…
Et pour préparer et construire une grande journée nationale d’action le 17 mars
2015