mercredi 15 mai 2013
Dans la nuit du 12 au 13 mai, trois personnes (deux femmes et un enfant de douze ans) ont péri dans l’incendie de l’usine qu’elles étaient contraintes d’occuper avec plus de cent autres Roms dans le 8e arrondissement de Lyon.
Présent lundi sur Lyon pour valider la politique sécuritaire du maire, Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, s’est engagé, malgré les condoléances de rigueur, à poursuivre sa politique d’expulsion (du territoire et des campements occupés) renvoyant de facto la responsabilité de cette tragédie sur les victimes Roms elles-mêmes.
Dès le lendemain du drame, la police évacuait d’ailleurs le camp installé dans la cité Berliet de Saint-Priest, sans que la moindre solution de relogement ne soit prévue.
Les véritables responsables sont ceux-là mêmes qui ne cessent de multiplier les expulsions, condamnant les Roms à des conditions toujours plus précaires (au détriment même de la réglementation), comme le montre cette dernière tragédie.
L’Union syndicale Solidaires Rhône dénonce avec la plus grande fermeté cette stratégie répressive qui fait des Roms des boucs émissaires utiles en cette période de forte dégradation sociale. Elle met en péril des populations condamnées au rôle de parias de l’Europe et renforce l’extrême-droite déjà bien trop présente, notamment à Lyon.
L’Union syndicale Solidaires milite au contraire pour la liberté de circulation de toutes et de tous et pour la solidarité entre les exploité-e-s, quelles que soient leurs origines.
Lyon, 15 mai 2013
Tel : 09 60 00 15 06