L’enquête de France Télévision sur les supermarchés Grand Frais rappelle au grand public que derrière la façade de magasin "préféré des français", son modèle va à contre courant des nécessités sociales et écologiques de notre siècle. Nous le dénoncions avec le syndicat Solidaires- SUD commerce devant la justice pour réclamer la reconnaissance d’une unité entre les magasins et les obliger à mettre en place des élections et une représentation du personnel, aujourd’hui inexistante.

Les témoignages de salariés de l’enseigne sur leurs conditions de travail et de rémunération vont dans le sens de réclamations importantes concernant une baisse de la pression managériale et des cadences, une reconnaissance professionnelle dans les carrières, une hausse de rémunération significative pour faire face à l’inflation et aux horaires atypiques, un partage des richesses produites par les travailleurs et travailleuses entre leurs grands patrons et elle et eux mêmes et la possibilité de s’organiser collectivement au sein d’une organisation syndicale.

Le reportage de France télévision confirme ces revendications légitimes : "Des exigences en coulisses vécues comme une pression par certains salariés. Sur des forums en ligne, beaucoup critiquent leur rythme de travail. Des accusations d’une cadence épuisante que conteste la direction. Mais impossible pour les 10 000 salariés de négocier ensemble leurs conditions de travail. En cause : le modèle de l’enseigne, puisque chaque magasin est divisé en cinq petites entreprises indépendantes."

Le syndicat Solidaires - SUD commerce et services continuera à faire valoir les droits des travailleuses et des travailleurs dans l’enseigne Grand frais et ses proxy. Le syndicat organise collectivement les salariés du commerce lorsque cela est possible et réclamera devant la juridiction compétente si cela est nécessaire la possibilité de le faire.

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