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Lutte contre le chômage : le gouvernement ment (mais la rue... rue ?)

POUR EN FINIR AVEC « LE CHIFFRE DU CHOMAGE » avec le Collectif « Autres Chiffres Du Chômage »

lundi 16 avril 2007

Au delà des actuelles controverses, la recherche d’un « vrai chiffre du
chômage » est vaine, car il existe une diversité de situations de chômage, de
sous-emploi et de précarité, qu’il importerait donc éclairer par un petit
nombre d’indicateurs pertinents.


Dans cette optique nous présentons ici la première estimation, pour le cas
français, du nombre de salariés au chômage ou en emploi inadéquat au sens du
BIT.

L’emploi inadéquat recouvre quatre type de situations socialement
inacceptables et économiquement injustifiées, pour lesquelles nous
présentons des évaluations chiffrées : les bas salaires, les contrats
précaires, le déclassement professionnel, le travail dangereux pour la santé.

Selon notre estimation, au total 11,4 millions de personnes se trouvent
en 2005 dans une situation d’emploi inadéquat au sens du BIT. Si on y
ajoute les chômeurs (toujours au sens du BIT), 14 millions de personnes
sont touchées par le chômage total ou l’emploi inadéquat, soit 51% de la
population active.

Cette proportion n’a cessé d’augmenter depuis 1990. Au delà des
fluctuations conjoncturelles d’un chômage qui se maintient à un niveau
élevé, la qualité des emplois s’est donc continûment dégradée sur la
période.

Ces indicateurs alternatifs pourraient favoriser des politiques nouvelles
visant à la fois à réduire le chômage et à améliorer la qualité de l’emploi. Nous
estimons que les candidat(e)s à la présidence de la République devraient se
prononcer sur la mise en place par le système statistique public d’un nouveau
système d’indicateurs du chômage et de l’emploi inadéquat. Ils (elles)
devraient également expliquer comment réduire le chômage et inverser la
tendance à la dégradation des emplois.

- 
Il faut désormais dépasser les débats récurrents sur LE chiffre du chômage. On
sait aujourd’hui que la récente baisse du chômage est largement fictive, même si
l’Insee et la Dares continuent chaque mois à valider les statistiques manipulées
de l’ANPE. Toutefois, en baisse ou pas, les indicateurs classiques de chômage,
BIT ou DEFM de catégorie 1, sont les arbres qui cachent la forêt de l’insécurité
sociale. La focalisation médiatique et politique sur ces indicateurs tronqués, loin
d’éclairer le débat social, rejette au contraire en arrière-plan le problème
beaucoup plus vaste de la précarité. Pire encore, elle aide à justifier des
politiques qui aggravent la précarité au nom de la lutte contre le chômage.





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